Au croisement des ruelles délavées et des néons tremblants, je me tiens debout.
Casque vissé sur les oreilles, cigarette oubliée entre les doigts, je regarde le chaos sans ciller.
Ici, lumière et obscurité dansent un ballet sans fin.
Ici, je décide d’exister selon mes propres règles.
La ville crie, hurle, tente d’étouffer ma voix sous le poids de ses attentes et de ses faux-semblants.
Mais je ne fuis pas.
Je laisse le vacarme me traverser, chaque écho devenant un fragment de mon identité.
Le bruit est ma matière première.
La douleur est mon moteur.
La solitude, mon choix.
On m’a appris à sourire pour plaire, à me taire pour convenir.
J’ai choisi de hurler pour vivre.
Chaque cicatrice, chaque battement précipité, chaque nuit passée à errer sous les étoiles témoigne de ma résistance.
Je ne suis pas né pour entrer dans vos cases.
Je ne suis pas un produit, ni une marque.
Je suis la vibration de pas perdus dans des rues désertes.
Je suis la note dissonante dans votre symphonie de conformisme.
Aucun média, aucune institution, aucun regard plein de jugements ne me définira.
Mon âme ne sera jamais mise en cage.
Je recueille les graffitis effacés, les chansons murmurées à minuit, les cris silencieux gravés sur les murs humides.
Chaque trace oubliée nourrit mon feu intérieur.
Tant que mon cœur battra, je marcherai contre le vent.
Je refuserai la facilité, je rejetterai les masques.
Ce monde peut me pousser, me briser, me trahir.
Je resterai moi-même.
Au bord du chaos, j’ai trouvé la vérité brute :
Je suis, j’existe, je brûle.
Et je ne m’éteindrai jamais.
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