Introduction : Le vœu de « The gray pledge »
Une exploration sonore et poétique de l’identité, de la mémoire et de la résistance dans un monde post-effondrement.
Créée par le mystérieux groupe dirigé par Rahab, cette collection plonge dans les fragments d’une vie en perpétuel changement.
Chaque fragment saisit un instant fugace — un serment murmuré dans un bruit gris.
Ce ZINE ne présente pas seulement l’essence lyrique de chaque morceau, mais aussi les couches visuelles et conceptuelles qui les accompagnent.
Associé à des sorties NFT, chaque fragment devient une relique émotionnelle, chaotique et rebelle à collectionner.
Fragments
Fragment #1 : cry in slow motion
Sous-titre : Un battement sous le givre numérique
« Même dans l’effondrement lent, un cri résonne plus longtemps que le silence. »
Fragment #2 : grave loop
Sous-titre : Échos d’un vœu à moitié oublié
« Elle a fait tourner son chagrin jusqu’à ce qu’il devienne un rythme. Un battement sans fin. »
Fragment #3 : loop between us
Sous-titre : Du sang en boucle
« Elles ne parlaient pas. Elles saignaient dans la même boucle. »
Fragment #4 : she forgot her name
Sous-titre : L’écho qu’elle est devenue
« Elle était quelqu’un autrefois. Maintenant, elle n’est plus qu’une forme faite d’échos. »
Fragment #5 : transmission not found
Sous-titre : Le silence plus fort qu’un serment
« À la fin, elle n’a rien dit — son silence était plus fort que n’importe quelle promesse. »
Intégration NFT
Chaque fragment est frappé comme un NFT unique — une relique cryptée de signification sonore, visuelle et conceptuelle.
Disponibles sur des places de marché partenaires, ces NFT offrent aux détenteurs :
- Un accès anticipé aux prochaines sorties
- Des invitations à des événements communautaires
- Une preuve de propriété sur la blockchain
- Des contenus numériques exclusifs (posters, stems, versions alternatives)
Explorer les NFTs sur la Marketplace
Les paroles complètes ont été mises en ligne
We will live on…
The Holy Mother is no more
Mad party by fallen angels
With ash upon the forehead…
Swear revenge
この景色は君を生かす為のもの
黒で塗りつぶす必要はないわ
全ては新たに創造される
ラハブちゃんの義務だよ
(On Wednesday)
(On Thursday)
(On Friday)
(On Saturday)
(On Sunday)
(On Monday)
(On Tuesday)
After 46 days
We will live on
誘い舞い散る灰の前で
Holding back hatred
君は誓うよ
A chain of hatred lasting 3000 years
The clash of ‘holy war’ and ‘holy severance’
That lake was stained red
With ash upon the forehead…
Swear revenge
この感情は君を生かす為のもの
黒で塗りつぶす必要はないわ
全ては新たに創造される
ラハブちゃんに生きて欲しいの
When I put ash on my forehead
I heard ‘Believe in the gospel’
But this is a vow of revenge
Faith without action is death
Come on, let’s keep dancing.
You laugh in the depths of hell
As long as the enemy does not stop fighting
I will not stop until I excommunicate the enemy.
Because this is the will of God
Sister Moka
I’ve long been ready to give up my life
I just want to be beside my most beloved
But that can no longer happen
I don’t believe in resurrection
And I no longer have any will to live
愛と憎悪の交差
創造されるの何色かな?
この色こそ人生なんだよ
深淵への大切な鍵なの
あの樹海を思い出して
一方の色で塗りつぶさないで
透明なものを見たければ
君に奇跡が起きるから
We just keep on living
誘い舞い散る灰の前で
We just keep on dancing
ボク達踊り続ける
We will live on
誘い舞い散る灰の前で
Holding back hatred
君は誓うよ
Traduction en anglais
Nous continuerons à vivre…
La Sainte Mère n’est plus
Fête folle des anges déchus
Avec de la cendre sur le front…
Jure la vengeance
Ce paysage existe pour que tu puisses vivre
Il n’est pas nécessaire de tout noircir
Tout peut être recréé à nouveau
C’est le devoir de Rahab-chan
(Le mercredi)
(Le jeudi)
(Le vendredi)
(Le samedi)
(Le dimanche)
(Le lundi)
(Le mardi)
Après 46 jours
Nous continuerons à vivre
Devant les cendres qui tombent et t’invitent à danser
En retenant la haine
Tu feras un serment
Une chaîne de haine qui dure depuis 3000 ans
Le choc entre « guerre sainte » et « séparation sacrée »
Ce lac a été teinté de rouge
Avec de la cendre sur le front…
Jure la vengeance
Cette émotion existe pour que tu puisses vivre
Il n’est pas nécessaire de tout noircir
Tout peut être recréé à nouveau
Je veux que Rahab-chan continue à vivre
Quand j’ai mis de la cendre sur mon front
J’ai entendu : « Crois en l’Évangile »
Mais ceci est un vœu de vengeance
La foi sans action est morte
Allez, continuons à danser
Tu ris dans les profondeurs de l’enfer
Tant que l’ennemi ne cesse de se battre
Je ne m’arrêterai pas tant que je ne l’aurai pas excommunié
Car telle est la volonté de Dieu
Sœur Moka
Je suis prête depuis longtemps à abandonner ma vie
Je voulais seulement être auprès de l’être que j’aimais le plus
Mais ce n’est plus possible
Je ne crois pas en la résurrection
Et je n’ai plus aucune volonté de vivre
Croisement entre amour et haine
Quelle couleur naîtra de cette création ?
Cette couleur, c’est la vie elle-même
Elle est la clé précieuse vers l’abîme
Souviens-toi de cette mer d’arbres
Ne peins pas tout d’une seule couleur
Si tu veux voir ce qui est transparent
Un miracle t’arrivera
Nous continuons simplement à vivre
Devant les cendres qui tombent et dansent
Nous continuons simplement à danser
Nous continuons à danser
Nous continuerons à vivre
Devant les cendres qui tombent et t’invitent
En retenant la haine
Tu feras un serment
🎥 Danser dans les cendres : La présence de Rahab
Visuels et paroles : La cendre flottante et la présence symbolique de Rahab
Le clip se déroule dans un monde silencieux où la cendre flotte constamment dans l’air. Rahab se tient au cœur de ce silence — non pas simplement comme une figure humaine, mais comme l’incarnation de la foi et de la vengeance.
L’un des moments les plus marquants est celui où elle applique de la cendre sur son front. Cette scène correspond au vers « Avec de la cendre sur le front… ». Bien qu’évoquant un rituel religieux, elle résonne davantage comme un serment de vengeance. Dans la vidéo, la cendre entoure et enveloppe tout — elle devient plus qu’un motif visuel : une présence représentant les morts, la culpabilité et la perte.
Comment le spectateur perçoit-il Rahab ? Folie, prière ou espoir ?
Pour le spectateur, Rahab apparaît comme une question, non comme une réponse. Son mouvement incessant, sans expression ni parole, évoque un soldat dépouillé de son identité. Pourtant, sa beauté étrange ne s’aligne pas tout à fait avec la mort — elle laisse place à la possibilité qu’elle s’accroche encore à la vie.
Le public peut se demander : « Cherche-t-elle vraiment la vengeance ? » « Ou utilise-t-elle ce masque pour se protéger ? »
Cette distance est intentionnelle. Le clip n’invite pas à l’empathie ; il impose l’observation. Rahab devient l’objet même de la foi.
Danse et cendre : Des mouvements comme une prière inconsciente
La danse n’est pas une chorégraphie traditionnelle. C’est plutôt une transe, des gestes guidés par des forces invisibles. Rahab semble moins suivre le rythme qu’être animée par la cendre elle-même.
Une séquence particulièrement symbolique : appliquer la cendre → lever les bras vers le ciel → commencer à danser → c’est un rituel de foi, mais aussi un cycle de colère.
Les tours répétés et l’effondrement au sol — ces gestes visualisent une boucle de résurrection et de désespoir, de vie et de mort. La cendre tombe du ciel, repose sur le sol, puis s’élève à nouveau. Sa danse à l’intérieur est un rituel du choix de vivre. Non pas être maintenue en vie, mais choisir activement de vivre.
🔚 Conclusion : Le clip présente Rahab comme une question sacrée
En refusant l’immersion émotionnelle, le clip place Rahab non comme une héroïne, mais comme un miroir. Un miroir qui demande : « Comment vivrais-tu ? » « Entre vengeance et foi, que choisirais-tu ? »
Elle n’est ni sainte ni pécheresse. Juste une personne, dansant dans les cendres. Ce que tu vois en elle dépend entièrement de ce en quoi tu crois.
📖 Réflexions ZINE
Cendre, foi et vengeance
La cendre est à la fois une fin et un commencement. Le geste de Rahab de marquer son front en cendre sert à la fois de déclencheur de vengeance et d’écho déformé du Mercredi des Cendres dans le catholicisme.
Le Mercredi des Cendres marque le début du Carême, un temps de repentir et de renaissance. Mais Rahab transforme ce rituel en un vœu de vengeance. Cela devient un geste contre la foi, un miroir inversé de la croyance.
Ainsi, la cendre dans cette œuvre devient à la fois un récipient de vengeance et un repère pour retrouver la foi. Ce ne sont pas les restes brûlés, mais une volonté qui refuse de s’éteindre.
Repenser la création
« Tout sera recréé » apparaît plusieurs fois dans les paroles. Cela pourrait suggérer l’espoir ou la renaissance, mais ici, ce n’est pas si simple.
Car cette « création » n’est pas divine, mais humaine — celle de Rahab. Brisée, endeuillée, instable. Elle ne surmonte pas la douleur ; elle vit avec. Sa création n’est pas la perfection, mais la survie :
Se relever avec un corps meurtri Aimer malgré des blessures profondes Croire en un futur qu’elle ne peut pardonner
Ce n’est pas la création de Dieu. C’est humain. Et c’est la théologie radicale de ce ZINE.
Le devoir et l’innocence de Rahab
Rahab fait écho à la figure biblique qui protégea des espions ennemis dans une ville condamnée. Ses actions furent à la fois trahison et foi.
Mais cette Rahab a perdu sa volonté. Quelqu’un lui dit : « C’est ton devoir. » Devoir, perte, guerre — elle vit un rôle imposé. On lui dit de vivre. De danser. Mais elle n’a rien choisi.
Et pourtant, il y a là une forme d’innocence. La force de celui qui tente de choisir malgré l’absence de choix. C’est pourquoi elle danse — non par foi ni par vengeance, mais comme un acte neutre de résistance. C’est la prière la plus silencieuse.
La signification des « 46 jours »
L’énumération des jours de la semaine sonne comme une litanie rituelle : (Le mercredi) (Le jeudi) … Après 46 jours
Dans la tradition catholique, il y a 46 jours entre le Mercredi des Cendres et le dimanche de Pâques. Ce parcours est fait de perte, de purification et de renaissance.
Mais Rahab affirme ne pas croire en la résurrection. Et pourtant, la chanson se termine sur : « Nous continuerons à vivre. »
Ce paradoxe nous invite à réfléchir : peut-être que la foi n’est pas nécessaire à la survie. Peut-être que ces 46 jours ne servent pas à croire en Dieu, mais à continuer à vivre sans Lui.
La couleur de la vie : noir, transparent ou gris ?
« Cette couleur est la vie même. »
Ici, la couleur n’est pas une humeur. C’est la texture de l’existence. On peut tenter de noircir la douleur, mais Rahab le refuse. Elle perçoit que la vie n’est ni noire ni blanche, mais quelque chose de plus proche du transparent.
La transparence contient toutes les couleurs, mais semble incolore. C’est un paradoxe, comme le gris. Foi, vengeance, pardon, tristesse — tout y est contenu.
Le gris n’est pas l’indécision. C’est l’inclusion totale. Et c’est cela « The gray pledge ».
🔚 Dernières pensées : Lecture ZINE de « The gray pledge »
Ce n’est pas une chanson sur ce qu’il faut croire. C’est une chanson sur comment vivre. Non pas en obéissant à une voix céleste, ni en cédant à la haine. Mais en choisissant la vie, encore et encore, à travers l’acte simple de danser.
Telle est la promesse : vivre parmi les cendres. « The gray pledge » n’est ni noir ni blanc. C’est le réalisme de la survie.
🗣️ Commentaires et réflexions : Quel est ton serment gris ?
Ceci est l’histoire de Rahab — mais aussi celle de cette zone grise en chacun de nous.
Vivre avec nos pertes. Porter à la fois la rage et la peine. Et continuer à avancer.
💬 Qu’as-tu ressenti en écoutant cette chanson ?
💭 Que représente pour toi le parcours de Rahab ?
🎨 Et de quelle couleur est vraiment ta vie ?
Laisse un commentaire ci-dessous. Un mot ou plusieurs. Cet espace est pour ton serment.
#TheGrayPledge #AshGospel #RéflexionZINE
コメント